Septembre est déjà là

Et voilà, septembre est déjà là. Cet été, je ne l’ai pas vu passé tant il a été riche en aventures et enseignements.

Je ne me suis jamais sentie aussi en phase avec moi-même qu’en cette veille de rentrée. Je crois que ma plus belle réussite estivale est d’avoir enfin réussi à me libérer du poids de la culpabilité.
Cet été, c’est celui où j’ai passé le moins de temps avec ma fille. Paradoxalement c’est aussi celui où nous avons le plus profité l’une de l’autre, car pendant ce temps certes raccourci, j’ai su être pleinement présente pour elle.
C’était la première fois depuis le début de mon activité que je m’accordais deux semaines de vacances d’affilée et force est de constater que cela m’a fait un bien fou. Ces vacances représentaient aussi un défi : partir seule en road trip avec une enfant de 7 ans. Un voyage intense, merveilleux, se retrouver, découvrir, grandir ensemble. Sûrement les plus belles vacances de ma vie. La preuve que la qualité prime sur la quantité.

Si j’ai été en mesure d’être entièrement là pour elle pendant ce séjour, c’est aussi parce que, pour la première fois, j’ai su profiter totalement du temps passé seule, sans me morfondre, bien au contraire. Bien sûr qu’elle m’a manqué, là n’est pas la question, mais j’ai pris le parti de l’égoïsme : me remettre au centre de mes préoccupations, m’occuper de moi, vivre ma vie de femme. J’ai compris que, quoi que je fasse, elle serait absente pendant la même durée, alors autant profiter un maximum de ma solitude au lieu de laisser le manque me paralyser. Je sais, ça parait évident, mais parfois il faut du temps pour mettre les évidences en pratique.
J’ai donc profité de mes semaines de solitude estivale pour modifier mon rythme de travail et réaliser enfin un rêve de longue date : débuter le kitesurf. Certes, ces cours m’ont pris beaucoup de temps, mais ils m’ont tellement fait de bien que j’ai été d’une efficacité redoutable au travail. De nouveau la qualité versus la quantité. Ne pas travailler plus, mais travailler mieux.
Un été riche en enseignements donc. Des enseignements auxquels je me raccroche lorsque le tournis me prend. Ce tournis qui m’envahit quand je pense au tourbillon qui va s’abattre sur moi avec la rentrée.

Il va me falloir reprendre mon activité principale : celle d’équilibriste. Maman à temps plein, traductions, prospection, formation en écriture inclusive, Club Normandie Pionnières, cours à la fac, kite, volley, ami·es, sortie, etc. plus que jamais je vais devoir jongler. Mais une chose a changé : je n’ai plus peur, je ne me sens plus débordée. Chacun de ses éléments est une partie de moi, une facette indispensable à mon équilibre et tant que je suis en phase avec moi, tant que je m’écoute sans me préoccuper des autres et de leurs « il faudrait », tant que je fais les choses de la façon qui me correspond, tout ira bien.
Quand on est sur la bonne voie, les choses s’alignent et c’est le cas pour moi.

Belle rentrée à toutes et à tous !